COLORS Corner - Usages Ephémères

Les oeuvres COLORS Corner #2 - Rhénus Sport

Découvrez les oeuvres réalisées lors de COLORS Corner au Rhénus Sport en avril 2022

Arsek & Erase

Œuvre réalisée dans le cadre de l’exposition Colors Corner #2 en avril 2022, sur les murs du Rhénus Sport. 

 

Ce duo d’artistes bulgares cherche à mêler des notions opposées dans leur œuvre « Sunny Moon ». Ainsi, la lune et le soleil se mélangent tant par leurs formes que par leurs couleurs. Le serpent est un motif réunissant deux idées contradictoires : il véhicule des valeurs positives dans certaines cultures, comme la force de l’esprit, mais en Occident il est l’emblème du Mal incarné. Enfin, la couleur rouge évoque soit le sang (avec la flaque), soit l’amour (avec la bombe de peinture qui arbore un pin’s avec un cœur).

Instagram des artistes

Hombre

Œuvre réalisée dans le cadre de l’exposition Colors Corner #2 en avril 2022, sur les murs du Rhénus Sport. 

 

Cet artiste allemand est connu pour sa représentation des B-Boy. S’il n’est pas à l’origine de ce motif très répandu, il les réadapte de façon très personnelle. En effet, si les B-Boy représentent à eux seuls la culture Hip-Hop, ils sont généralement illustrés comme des personnages « brutes de décoffrage », tandis que Hombre les dépeint comme amusants et sympathiques. De plus, le style de cet artiste est particulier : ses œuvres ressemblent à des illustrations. Finalement, il affirme ici son appartenance au crew SUK, dont les trois lettres sont inscrites sur la bombe de peinture et dont le nom entier « Stick Up Kidz » figure sous l’oreille du personnage.

Instagram de l'artiste

Missy x Mlle Terite

Œuvre réalisée dans le cadre de l’exposition Colors Corner #2 en avril 2022, sur les murs du Rhénus Sport. 

 

Missy est une artiste locale prolifique, ses oiseaux s’installent partout dans les rues strasbourgeoises. Ils sont à la fois réalistes et à la fois fantaisistes (ils arborent souvent des motifs mandalas sur le plumage). Pour cette œuvre, Missy a collaboré avec Mlle Terite, qui préfère quant à elle représenter le monde végétal. Que ce soit pour leurs thématiques (faune et flore) ou pour leurs styles, le travail de ces deux artistes entre en parfaite harmonie ! Elles espèrent d’ailleurs pouvoir à nouveau faire des œuvres collaboratives dans les temps à venir… Affaire à suivre !

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Monsta

Œuvre réalisée dans le cadre de l’exposition Colors Corner #2 en avril 2022, sur les murs du Rhénus Sport. 

 

Monsta et Mlle Territe sont tous deux issus du crew Enfants Sauvages. Cependant, leur travail est très différent ! Sur cette fresque jaune vif, l’univers cartoonesque et innocent de Monsta s’étale dans les moindres recoins. Pourtant, ses personnages enfantins sont loin de vivre dans un monde idéal… En effet, cette apparence joyeuse cache une certaine noirceur. Son blaze vient des innombrables monstres qui pullulent dans ses œuvres, et qui dépeignent la peur, le doute, les angoisses, voire les traumatismes. De prime abord enchanteur avec ses fleurs et ses cœurs, le message final est donc à nuancer !

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Jupe

Œuvre réalisée dans le cadre de l’exposition Colors Corner #2 en avril 2022, sur les murs du Rhénus Sport. 

 

Issu du lettrage pur, Jupe s’est finalement orienté vers un style rétrofuturiste. Dans ses constructions géométriques et abstraites, il cache des indices sur son univers technologique. En haut à droite, il a inséré une disquette d’ordinateur. Les inscriptions de son blaze renferment également cette idée d’innovations. En effet, le texte en mandarin signifie « Jupe », un choix qui pourrait s’expliquer par l’assimilation de l’Asie aux nouveaux progrès. Et le choix d’utiliser de l’UTF 16 pour écrire son nom reflète également ce goût pour les inventions : dans ce langage informatique, une ligne représente une lettre. Les quatre lettres de son nom sont présentées sous ce format, avec un espace à la fin.

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Jana & JS

Œuvre réalisée dans le cadre de l’exposition Colors Corner #2 en avril 2022, sur les murs du Rhénus Sport. 

 

Ce couple franco-autrichien a une double casquette. Ils sont d’abord photographes, et ils se prennent eux-mêmes comme sujets (ou bien leur entourage). Puis ils adaptent certaines de ces photos en pochoirs. Cela explique le style singulier de cette œuvre. Pour rappel, cette technique consiste à découper des formes dans des matières rigides pour ensuite s’en servir pour appliquer la peinture sur les murs. Cela rend peut-être l’œuvre plus impressionnante encore car elle est réalisée sur de grandes dimensions, d’autant plus qu’à chaque changement de couleurs il faut utiliser d’autres pochoirs. Leur but est d’ajouter de la poésie sur l’espace urbain, mais en transparence. Pour cela, ils utilisent souvent des sujets féminins (ici il s’agit de leur cousine), des fleurs, et une gamme chromatique apaisante (turquoise, jaune, rose…)

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Stom 500

Œuvre réalisée dans le cadre de l’exposition Colors Corner #2 en avril 2022, sur les murs du Rhénus Sport. 

 

L’incontournable Stom projette un univers humoristique, cartoonesque et très animalier. Le directeur artistique de l’association Colors Urban Art prend ici pour sujet la fable de la Fontaine, expliquant la présence du corbeau, du renard et du morceau de fromage. Cela fait appel à son projet de microédition avec l’atelier Nun Arts Graphiques, réalisant des textes avec des machines d’impression anciennes. Ils reprendront les fables que Stom illustrera (en les réinterprétant !) Ce côté ancien se retrouve avec les nuages en diagonale à l’arrière-plan : le sépia et l’orangé évoquent ce qui est vieux et terni, tandis que les stries rappellent le passage du temps.

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Veks Van Hillik

Œuvre réalisée dans le cadre de l’exposition Colors Corner #2 en avril 2022, sur les murs du Rhénus Sport. 

 

Cet artiste toulousain réalise des œuvres très intrigantes et surréalistes. Issu du mouvement artistique du Lowbrow (regroupant toute la culture populaire), il ajoute une composante ancienne à son travail. Il s’inspire souvent de la période médiévale, ce qui se retrouve ici avec un citronnier évoquant des tapisseries ou des enluminures. La bannière portant le titre (« Le Sans Pépins ») rappelle quant à elle les phylactères. La complexité du rendu final de cette œuvre s’explique par l’accumulations de techniques et d’effets très riches et variés. La peau du poisson (presque un animal totem pour l’artiste) est visqueuse, avec des gouttes d’eau presque en 3D, et son œil reflète un paysage urbain

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